Ford s’allie à Renault pour contrer les électriques chinoises en Europe

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December 9, 2025

Ford vient de franchir un tournant majeur en Europe : pour rester dans la course face aux constructeurs chinois de véhicules électriques, l’américain va s’appuyer sur la technologie et les usines de Renault pour lancer une nouvelle génération de petits VE abordables. Objectif clair : proposer des Ford électriques « low cost » produites en France, capables de rivaliser avec les BYD, MG et autres nouveaux venus venus de Chine.

Une alliance stratégique pour survivre à la vague chinoise

Les mots de Jim Farley, PDG de Ford, ne laissent aucun doute sur l’urgence de la situation : l’Europe est devenue un véritable champ de bataille pour les électriques, et les marques chinoises montent en puissance à toute vitesse.

Les enjeux pour Ford en Europe sont multiples :

  • Les quotas CO₂ et la montée en puissance de l’EV rendent les petites voitures thermiques difficiles à rentabiliser.
  • Les plateformes électriques développées pour les États-Unis sont trop grosses et trop chères pour le marché européen.
  • Les constructeurs chinois, eux, arrivent avec des modèles bien équipés, souvent moins chers, et une chaîne industrielle ultra-compétitive.

Face à cela, Ford a choisi une stratégie pragmatique : plutôt que d’investir seule des milliards dans une nouvelle petite plateforme EV, la marque va capitaliser sur le savoir-faire de Renault, déjà très avancé sur les petites électriques (R5, future Twingo, R4, etc.).

Ce que prévoit concrètement le partenariat Ford–Renault

Cette alliance n’est pas une fusion ni une prise de participation croisée : chaque groupe reste totalement indépendant. Il s’agit d’un accord industriel ciblé.

Les grandes lignes du plan sont les suivantes :

  • Renault fournira sa technologie via sa plateforme dédiée aux petites électriques (Ampere).
  • Deux nouveaux modèles 100% électriques Ford, compacts et abordables, seront développés sur cette base.
  • Ils seront produits dans les usines Renault du nord de la France, au sein du pôle ElectriCity (notamment Douai).
  • Le premier modèle Ford issu de cet accord est attendu dans les concessions européennes autour de 2028.
  • Les deux groupes étudient en plus une coopération sur les utilitaires légers électriques, un segment clé où Ford est déjà très fort en Europe (Transit) et où la pression chinoise va s’intensifier.

Pour Ford, cet accord vient compléter le partenariat déjà existant avec Volkswagen autour de la plateforme MEB pour certains VE destinés à l’Europe. La logique est claire : multiplier les alliances pour réduire les coûts, accélérer le time-to-market et sécuriser des volumes industriels.

Prêt à commencer ?

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