Pourquoi Renault est la pièce maîtresse du plan Ford en Europe

Blog
December 9, 2025

Renault est aujourd’hui l’un des constructeurs européens les mieux positionnés sur l’électrique abordable, avec une stratégie axée sur les petites et moyennes voitures, pensées dès le départ pour être accessibles :

  • Renault 5 E-Tech : compacte électrique au positionnement populaire.
  • Renault 4 E-Tech : SUV compact électrique au style néo-rétro.
  • Nouvelle Twingo électrique : minicitadine très abordable, annoncée à moins de 20 000 euros hors aides, voire largement sous les 15 000 euros avec bonus sur certains marchés.​

La future Twingo en particulier incarne parfaitement ce que cherche Ford pour l’Europe :

  • Gabarit urbain ultra-compact (segment A).
  • Batterie LFP de 27,5 kWh utiles, pour environ 263 km d’autonomie WLTP.​
  • Moteur de 82 ch et 175 Nm, vitesse maxi 130 km/h, 0–100 km/h en 12,1 s – suffisant pour une utilisation urbaine et péri-urbaine.​
  • Positionnement tarifaire « choc » : autour ou en dessous de 20 000 euros avant aides, avec des configurations qui peuvent descendre sous la barre des 10 000 euros une fois les subventions déduites sur certains marchés.​

Cette maîtrise du coût, du format et de l’industrialisation des petites électriques est précisément ce dont Ford a besoin pour rivaliser avec les constructeurs chinois sur le terrain du prix et de l’efficacité.

Quels véhicules Ford sont dans les tuyaux grâce à Renault ?

Même si Ford n’a pas encore dévoilé les noms ni les silhouettes définitives, plusieurs éléments se dessinent déjà autour des futurs modèles européens issus de cette coopération :​

  • Deux Ford 100% électriques, de gabarit compact à urbain, conçues spécifiquement pour l’Europe.
  • Des modèles plus petits que tout ce qui est prévu pour les États-Unis, où Ford mise davantage sur les pick-ups et SUVs EV haut de gamme.
  • Une base technique Renault Ampere optimisée pour le coût et la sobriété énergétique, avec des batteries de taille modérée et une architecture pensée pour la production à grande échelle en France.
  • Un design, un comportement routier et une expérience à bord signés Ford, afin de conserver l’ADN de la marque (dynamique de conduite, interfaces, ambiance, etc.).​

Sur le fond, ces véhicules viendront compléter la gamme EV déjà présente ou planifiée de Ford en Europe, qui s’appuie notamment sur la plateforme MEB de Volkswagen pour certains crossovers et SUV électriques. La nouvelle famille « made with Renault » s’attaquera, elle, au cœur du marché des petites voitures à prix contenu, là où la bataille avec les marques chinoises va se jouer.

En toile de fond : la poussée des marques chinoises en Europe

Si Ford se dit en « lutte pour sa survie » en Europe, ce n’est pas un effet de style. Plusieurs tendances lourdes se combinent :

  • La part de marché des marques chinoises dans les VE en Europe progresse rapidement, avec des projections au-dessus de 10% dans les prochaines années.
  • BYD, MG (SAIC), Xpeng, Changan et d’autres multiplient les lancements de modèles au rapport prix/équipement très agressif.
  • Les usines chinoises, déjà amorties et massives, permettent d’atteindre des coûts de production difficiles à égaler pour les sites européens.
  • Dans les petites voitures, la marge est traditionnellement faible : impossible pour les généralistes historiques d’absorber seuls des surcoûts batteries, normes et investissements plateformes.

C’est dans ce contexte que l’accord Ford–Renault prend tout son sens : mutualiser plateformes, usines et volumes pour démontrer qu’il est encore possible de produire des électriques compétitives en Europe, sans délocaliser massivement vers la Chine.

Ce que cela signifie pour les conducteurs européens et les clients ezdrive

Pour les automobilistes européens – et donc pour la communauté ezdrive – plusieurs conséquences sont à anticiper à moyen terme :

  • Plus de choix en petites électriques abordables : l’arrivée de Ford sur le terrain des minicitadines et compactes EV à bas coût, épaulé par Renault, va densifier l’offre en dessous des 25 000 euros, bonus déduits.
  • Des Ford « made in France » sur base Renault : un symbole fort en termes d’emploi, de souveraineté industrielle et de perception qualité pour le marché européen.
  • Une concurrence renforcée sur le créneau urbain : entre Renault 5, future Twingo, Dacia Spring, les chinois et demain les Ford issues de cette alliance, les prix et les équipements devraient devenir de plus en plus attractifs.
  • Pour les clients d’ezdrive, une nouvelle génération de modèles potentiellement très pertinents pour l’autopartage, la LLD ou l’abonnement : petits gabarits, coûts de roulage réduits, fabrication européenne, image de marque rassurante.

Conclusion : l’Europe, champ de bataille des petites électriques

L’accord Ford–Renault marque un tournant : il signe à la fois l’aveu qu’un géant comme Ford ne peut plus développer seul une petite plateforme EV rentable pour l’Europe, et la confirmation que les alliances industrielles sont désormais la norme pour résister à la pression chinoise.

Prêt à commencer ?

..... ..... .....
..... ..... .....
...... ......